Le Design Museum de Kensington à Londres accueille jusqu’au 5 octobre 2025 l’exposition « Plus que Humain », un rendez-vous majeur qui fait écho aux prises de conscience écologiques actuelles en explorant un design écologique radicalement renouvelé. Plus qu’une simple présentation d’objets, cette manifestation propose une réflexion profonde sur les relations interespèces, l’innovation durable et la responsabilité environnementale du design, déplaçant la notion traditionnelle de créateur pour inclure la collaboration avec la nature. À travers plus de 140 œuvres interdisciplinaires, artistes, architectes et designers abordent les enjeux contemporains liés à l’éco-conception, invitant à repenser nos pratiques esthétiques et fonctionnelles au regard des contraintes écologiques mondiales.
Une nouvelle approche du design écologique au Design Museum grâce à « Plus que Humain »
Dans un contexte où la durabilité s’impose comme une nécessité, l’exposition « Plus que Humain » incarne l’émergence d’un vocabulaire inédit pour la conception respectueuse de l’environnement. Face à une crise écologique globale, elle met en lumière des œuvres qui mêlent biomimétisme, matériaux renouvelables et technologies vertes, dépassant les limites des formes classiques de design.
- Exploration des relations entre humains et milieux naturels par un prisme artistique et scientifique
- Valorisation des savoirs ancestraux et des pratiques indigènes comme modèles d’éco-conception
- Favoriser l’intégration de l’upcycling, réduisant la production de déchets et encourageant la réutilisation responsable
Ce positionnement innovant traduit une volonté manifeste d’inscrire le design dans un processus de réparation et d’interdépendance entre toutes les formes de vie plutôt que dans une logique de domination ou d’extraction, un concept central pour les professionnels qui souhaitent conjuguer esthétique et durabilité dans leurs projets. Plusieurs réalisations exposées, notamment celles qui utilisent le mycélium ou la lamination d’algues marines, offrent un éclairage pertinent pour qui s’intéresse à la matière et à sa transformation écologique, comme présenté dans des projets détaillés sur matériaux durables et écologiques.
Présentation des innovations durables et des matériaux renouvelables dans la scénographie
L’exposition divise son discours en trois axes thématiques : « Être paysage », « Créer avec le monde » et « Changer de perspective ». Cette structure réfléchie révèle une pluralité de démarches écoresponsables centrées sur :
- Le biomimétisme et l’utilisation directe des matériaux issus de la nature
- Les technologies vertes au service d’écosystèmes restaurés
- L’intégration d’une éthique multisensorielle, proposant une cohabitation entre humains et autres espèces
Parmi ces installations, le projet « Living Seawalls » de Reef Design Lab illustre comment une conception industrielle peut contribuer à régénérer les milieux marins grâce à une innovation durable utilisant du béton marin. Cet aspect technique et environnemental rappelle combien le design peut s’appuyer sur des technologies vertes pour répondre à des enjeux concrets, tout en s’insérant harmonieusement dans les milieux naturels, une approche complémentaire à celle du mobilier éco-conçu que l’on retrouve dans différents articles sur mobilier rotin écologique.
Axe thématique | Approche design écologique | Exemples d’œuvres ou projets |
---|---|---|
Être paysage | Art et design influencés par les savoirs indigènes et spirituels | Peintures de Solange Pessoa, Basket-weaving Ye’kuana |
Créer avec le monde | Utilisation de matériaux renouvelables et co-conception multispecies | Living Seawalls, Alusta Pavilion |
Changer de perspective | Speculative design et technologies pour écouter la nature | Sculpture pour poulpes, capteurs AI sur la Tamise |
L’éthique et la responsabilité environnementale au cœur d’une scénographie innovante
Le caractère novateur de l’exposition réside également dans sa volonté de déconstruire une vision anthropocentrée du design. Il s’agit, là, de poser un regard renouvelé où l’upcycling et la relation avec des matières vivantes, telles le mycélium, ne se limitent pas à des gestes symboliques, mais à un véritable engagement pour une responsabilité environnementale affirmée. Cela rejoint les conseils d’experts en décoration écologique, comme ceux partagés sur Céline, décoratrice écologique, qui promeut une alliance durable entre esthétique et conscience.
- Pistes de réflexion sur la place du design dans la défense des écosystèmes
- Reconnaissance des savoirs autochtones dans les pratiques contemporaines
- Interrogation sur les limites éthiques du design multispecies et le consentement des non-humains
Ces réflexions permettent d’embrasser des pratiques situées entre art, artisanat et exigences fonctionnelles, illustrant une mouvance qui repense la décoration intérieure avec un souci d’empreinte réduite. Cette démarche s’inspire aussi de projets qui valorisent les déchets textiles en mobilier ou accessoires au design durable, thématique largement développée sur déchets textiles et design durable.
Valeurs clés | Pratiques de design sinergétique | Impacts et résultats |
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Respect multispecies | Collaboration avec des matériaux vivants et processus naturels | Écosystèmes restaurés, habitats soutenus |
Innovation responsable | Réduction des déchets via l’upcycling et choix de matériaux renouvelables | Baisse de l’empreinte carbone, valorisation économique locale |
Réflexion critique | Interrogation sur éthique, consentement et limites du design | Nouvelle conscience collective, éducation du public |
Exemples d’œuvres incarnant la synthèse entre nature et design écologique
Parmi les réalisations marquantes, l’installation immersive « Kelp Council » de Julia Lohmann utilise des algues laminées offrant une matière renouvelable et régénératrice, toujours en résonance avec l’urgence écologique. La pièce incarne parfaitement le biomimétisme et la valorisation des matériaux marins pour un design innovant durable. Cette démarche se rapproche du style éco-conscient suggéré dans des propositions d’arabesques et accessoires pour la maison sur décoration écologique accessoires.
Dans une autre veine, le travail du studio Bento Architecture avec Accalmie, où des troncs de récupération constituent des réfuges pour la faune, illustre comment le design écologique peut contribuer à la biodiversité urbaine. Ces initiatives participent à une tendance forte, associant durable et esthétique, visible dans des maisons comme celles présentées sur mini maison écologique.
Des perspectives renouvelées sur le design au croisement des disciplines et des cultures
L’atout majeur de « Plus que Humain » est d’élargir la définition même du design écologique, en fluidifiant les frontières entre art, artisanat et science. Ce croisement fait émerger une nouvelle conscience collective autour de la nécessité d’offrir des solutions qui s’adaptent à la complexité des écosystèmes plutôt qu’à un seul usage humain.
- Intégration des cosmovisions autochtones et afro-descendantes en tant que sources d’inspiration
- Promotion d’une éthique du « making-with » qui valorise la négociation entre espèces
- Exploration des installations multisensorielles et interactives pour une meilleure cohabitation
Cette diversité se révèle aussi dans les dispositifs technologiques évoquant les rythmes naturels et l’intelligence partagée, comme dans le projet « Nobody Told Me Rivers Dream » qui déploie des capteurs IA en milieu urbain, ouvrant à un design encore plus inclusif et sensible à l’environnement vivant. Ces innovations rejoignent les réflexions sur le tendance design experts en matière d’intégration d’écosystèmes vivants dans le décor.
Domaine | Approche | Exemple présenté |
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Cosmovisions indigènes | Recueil et transmission des savoirs ancestraux | Cartographie Guarani, Forensic Architecture Namibie |
Design technologique | Capteurs IA et dispositifs interactionnels | Sensorialité sur rivière Thames, Sculpture pour poulpes |
Co-création multispecies | Approche collaborative entre humains et matière vivante | Table mycélium, Alusta Pavilion |
FAQ sur l’exposition « Plus que Humain » et le design écologique innovant
- Qu’est-ce que le design « more-than-human » ?
Il s’agit d’une approche qui dépasse la centralité humaine pour intégrer les besoins et les droits des autres espèces dans le processus créatif. - Quels matériaux renouvelables sont mis en avant dans l’exposition ?
On retrouve notamment les algues marines, le mycélium, le béton marin ainsi que des fibres issues du recyclage et de l’upcycling textile. - Comment l’exposition traite-t-elle des savoirs autochtones ?
Ces savoirs sont présentés non pas comme symboliques mais comme des systèmes vivants et menacés, fondamentaux pour repenser le design écologique. - Quelles innovations pratiques sont déjà déployées ?
Les structures « Living Seawalls » favorisent la biodiversité sous-marine et sont en cours d’installation sur plusieurs côtes. - Comment le design écologique peut-il inspirer la décoration intérieure ?
Il propose des alternatives durables et esthétiques notamment via l’usage de matériaux naturels, l’upcycling et l’intégration d’objets à faible impact environnemental, à découvrir notamment via Nevez et l’éco-design.